MONTLHERY


La forte position naturelle de Montlhéry est utilisée de très bonne heure. Au début du XI siècle., Thibault, que la couleur de ses cheveux a fait surnommer File-Etoupe, bâtit le château et entoure la ville de remparts.
La forteresse est un grave sujet d'inquiétude pour les rois de France, car elle commande la route entre Paris et Orléans. A la fin du XI siècle., Guy II dit " Troussel " (le détrousseur), comte de Montlhéry, se distingue par ses exactions. Philippe Ier essaye de neutraliser ce voisin turbulent en mariant la fille unique de Guy " Troussel " à son fils bâtard. Mourant, il recommande à son successeur, Louis le Gros : " Garde bien cette tour ; elle m'a fait vieillir avant l'âge. " Pour plus de sûreté, Louis la reprend à son demi-frère et la confie à un gouverneur de dévouement assuré.

La tour, rabaissée de 50 m à 31 m, constituait le donjon du château démantelé par Henri IV. Quatre enceints en défendaient les approches. Une tourelle d'escalier la flanque. Les soubassements sont du X et XI siècle. La tour comprend deux étages inférieurs aux voûtes maintenant crevées, du XIII siècle. Des cheminées marquent le niveau des trois étages supérieurs.

Du sommet, à 170 m d'altitude (132 marches), le panorama est remarquable. On se trouve ici à 24 km du Panthéon. Par temps clair on distingue nettement la tour Eiffel, la tour Montparnasse, le Sacré-Coeur. Au sud, l'horizon est limité par la frange boisée des hauteurs de Torfou. Au nord-est, au-delà d'un fragment de plaine encore cultivé, on remarque la basilique de pèlerinage de Longpont.
Cet observatoire a été utilisé pour déterminer la vitesse du son, en 1738, en liaison avec l'observatoire de Paris, Montmartre et Fontenay-aux-Roses; en 1822, en liaison avec Villejuif. A l'une des stations, on tirait un coup de canon et on mesurait le temps écoulé entre la vue de la lueur et l'audition du coup.
La mesure de la vitesse de la lumière y fut effectuée en 1874 en liaison avec l'observatoire de Paris. Un télégraphe Chappe y fonctionna en 1825, reliant Paris à l'Espagne, encadré par la station de Fontenay-aux-roses au Nord et la station de Torfou au Sud.
En 1870, pendant la guerre de 70, la tour reprend du service car les prussiens l'ayant investie y surveillent le siège de Paris et plus tard, pendant la guerre de 39-45, les Allemands y installèrent la principale TSF militaire.

PAUL FORT : Une autre figure de Montlhéry est " le Prince des Poètes " Paul Fort qui y séjourna d'abord une première fois en 1912 où il écrivit entre autre oeuvres " Montlhéry la Bataille " avant de s'y installer en 1920 dans le Domaine d'Argenlieu. Il disparaît le 20 avril 1960 et est enterré dans son domaine. En 1978, la veuve de Paul Fort fit don d'une parcelle du domaine d'Argenlieu et la municipalité y a édifié le square " Tourangelle "

 
MARCOUSSIS - L'Eglise



L'église, reconstruite à partir des premières années du 15e s., grâce à la munificence du surintendant des Finances de Charles VI, Jean de Montagu, témoigne de différentes campagnes de la fin du gothique. On y admire, dans la chapelle sous clocher, à droite, une imposante vierge en marbre (contemporaine du premier chantier), Notre-Dame-de-Grâce, don du fameux mécène de l'époque, le duc Jean de Berry, aux religieux célestins installés alors à Marcoussis
 


MARCOUSSIS - Présentation et Histoire



Marcoussis, à 25 km de Paris compte 1672 ha. La commune est située dans une vallée entourée de bois et de champs et est traversée par la Salmouille.

Dès le Xi e siècle, Marcoussis se fait connaître et associe son nom aux célébrités de notre histoire. Sous l'influence des Templiers, une forteresse à donjon quadrangulaire roman transforme Marcoussis en place forte comme Longjumeau sa voisine. Puis, au lieu dit " Le Déluge ", une Commanderie de l'Ordre des Templiers est établie et il en subsiste encore des bâtiments à contreforts et une chapelle du XII e siècle, maintenant intégrés dans une ferme. A l'emplacement de l'église actuelle, Saint Wandrille fait construire, au XII siècle, la première église Sainte Madeleine.